Solidarité

La culture en faveur d'une cause caritative

Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

Cvt le liseur du 6h27 9713 1 Le Liseur du 6h27 relate l'histoire de Guylain Vignolles (on peut aisément deviner les railleries autour du Vilain Guignol), ouvrier d'une usine de pilonnage de livres. Sa fantaisie, dans un quotidien bercé par la solitude et la monotonie, est de lire à voix haute, sur le même strapontin du RER de 6h27, des pages arrachées au hasard des griffes de la broyeuse. Jusqu'à ce qu'il trouve, dans ce même RER, une clé USB contenant un manuscrit qui va changer sa vie.

Le 11 février au Prisme d’Élancourt, « Contes en bande » nous fait une lecture théâtralisée de ce roman au profit d’Élan SEP et en faveur des personnes atteintes de la sclérose en plaques.

Donnée généreusement par 4 femmes et 4 hommes d'une bande amatrice, il s’agit d’une très belle lecture, de plus d’une heure trente, du roman de Jean-Paul Didierlaurent, accompagnée d’une ambiance sonore – bruitages de la broyeuse de livres, du train…. et de déplacements scéniques avec quelques accessoires comme des chaises ou un téléviseur… Il nous est alors nul besoin d’attendre très longtemps pour nous faire happer par cette histoire  matinale d'un banal liseur à travers les voix de 8 autres liseurs pendant cette exceptionnelle soirée.

 

13 à table - Ed. Pocket

9782266254052 1Voici 13 délicieux mets livrés aux invités des Restaurants du Cœur.
Inévitable rapprochement avec le concours annuel du réseau Au fil des pages autour d’un thème précis.  Le troisième prix du jury unipersonnel est attribué à Gilles Legardinier pour Mange le dessert d’abord pleine d’humanité et d’humour, le deuxième prix est attribué à Agnès Ledig pour Un petit morceau de pain pleine de drôlerie et de joie de vivre et enfin le premier prix est attribué à Éric-Emmanuel Schmitt pour la touchante Part de Reine qui m’a atteinte au plus profond de moi-même et qui est complètement dans le thème.
Marc Levy et Guillaume Musso, très différents,  ne démentent pas leur talent en cuisine moderne que je classerai à grand regret hors concours, ne respectant pas la consigne d’écriture !
Pour tous les fanas du concours de nouvelles du réseau : à lire impérativement ! Et surtout à acheter au profit des Restos du Coeur !!!

 

"Toute la vie" de Jean-Jacques Goldman

Je suis de la génération de J.J. Goldman, enfin… j’ai 6 ans de moins mais pour moi, c’est tout comme ! J’ai 30 ans en 1987, JJG, en a 36, nous avons toute la vie devant nous et je vais le voir au Zénith à Paris.

Alors cette vie,  est-elle réactionnaire ou paternaliste ? À mon avis, ni l’une ni l’autre : je n’ai noté dans les paroles ni conservatisme, ni velléité de rendre les jeunes dépendants des adultes. En revanche, j’ai relevé des inexactitudes.

Sur la forme : le clip

Ce qui me paraît plutôt critiquable c’est la mise en scène qui simule l’affrontement entre générations : un face à face dans lequel on n’hésite pas à se montrer du doigt !

Malgré un contexte très différent, cela me fait un peu penser à West Side Story !

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Sur le contenu : les paroles

Côté adultes : « Tout ce qu’on a, on l’a gagné, on ne l’a pas volé ». Certes, on ne l’a pas volé mais n’oublions pas que nos parents et grands-parents se sont battus pour nous l’offrir, les jeunes n’étaient d’ailleurs pas seuls dans les rues en mai 68 !

Côté jeunes : vous aviez tout, liberté, paix, plein emploi. Nous, c'est chômage, violence, sida"...
- Liberté / sida : rappelons qu’en France la contraception orale n’est légalisée qu’en 1967 (JJG a 16 ans), l’IVG qu’en 1975 après bien des oppositions (JJG a 24 ans) et que le sida nous contamine sans prévenir dès la fin des années 70. Je ne vois pas très bien en quoi notre génération aurait été plus favorisée.
- Paix / violence : dans les années 70 à 90, attentats en Corse et au pays basque. Dès 1980, attentat antisémite rue Copernic et en 1982 celui de la rue des Rosiers à Paris. 1986 : le nuage de Tchernobyl nous atteint. 1990 : guerre du Golfe. Et ne parlons pas de la guerre des gangs à Marseille ou ailleurs qui existe déjà.

- Plein emploi / chômage : n’oublions pas que les 30 glorieuses (période de plein emploi) vont jusqu’en 1973. Dès lors, les  chocs pétroliers se succèdent, accompagnés de récession économique. Dans les années 80, intérim et CDD sont adulés des employeurs. Le marché du travail n’est pas si rose qu'on pourrait le croire, à cette époque !!!

En résumé, je pense qu’il est maladroit d’opposer jeunes et adultes sur des points de société qui certes se dégradent à l'heure actuelle mais qui existent depuis fort longtemps. C’est d’autant plus maladroit pour défendre la cause des Restos du cœur qui demande une solidarité sans faille.

Sur la mélodie

Certains disent qu’il s’agit d’une cacophonie. Pour le coup, là je ne suis absolument pas d’accord et je dirais même qu’on y retrouve bien l’esprit habituel de la cause défendue.

Pour rattraper en partie les conséquences de la maladresse

Je propose que la mise en scène du clip soit revue en fusionnant les 2 groupes jeunes et adultes. Le message "Bougez-vous" passera d'autant mieux. Nous passerons alors dans les nuances "Entre gris clair et gris foncé" comme JJ. Goldman nous l'a si bien écrit !

 

Pour terminer, retenons que la mobilisation des Enfoirés est unique au monde et que JJ. Goldman en reste le pilier sans qui, rien ne se ferait ! 

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